L'Annonciation (Léonard de Vinci)
L'Annonciation
Artiste | |
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Date | |
Type |
huile et détrempe sur bois
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Technique | |
Mouvement | |
Dimensions (H × L) |
78 × 219 cm
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Localisation |
Galerie des Offices, Florence
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Propriétaire |
Galerie des Offices
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Sommaire
Support et technique
L'Annonciation est une peinture à l’huile et à la détrempe sur bois de peuplier. Elle est constituée de cinq planches encollées de 3,5 cm d’épaisseur dont la face arrière a été rabotée au XIXe siècle1. Elle mesure 98 cm × 217 cm. Elle a fait l'objet d'une restauration en 2000.Données historiques
L'Annonciation provient de l'église San Bartolomeo de l'Abbaye territoriale Santa Maria de Monte Oliveto Maggiore, situé au sud de Florence. Nous ne possédons aucun autre renseignement sur le tableau avant son entrée à la Galerie des Offices en 1867. Les moines de Monte Oliveto le considéraient comme une œuvre de Domenico Ghirlandaio. Ruskin, en 1875, y voit « un Léonard précoce des plus authentiques et d’un intérêt extrême (a most true early Leonardo, of extreme interest)2. » En 1907, Sydney Colvin identifie un dessin à la plume de Léonard de Vinci conservé à d’Oxford3 comme une étude pour la manche de l'ange de l’Annonciation des Offices. L'attribution du tableau à Léonard est ainsi confirmée4.Une radiographie du tableau a révélé qu’à l’origine la tête de la Vierge était plus penchée, la main droite plus courte, et que son petit doigt n’était ni relevé, ni plié. De plus une chaîne à pendentifs ornait son front. Tous ces repentirs ont accrédité la thèse d’une œuvre de jeunesse d’un Léonard encore hésitant. On relève également sur le tableau des frottages à la main des couleurs, caractéristiques de la manière de Léonard. On le date en général à des années 1473-1475, alors que Léonard travaille toujours dans l‘atelier de Verrocchio.
Analyse
La scène se déroule dans un hortus conclusus, le jardin clos symbole depuis le Moyen Âge de la virginité de la Vierge. Toutefois, le jardin n‘est plus entouré de murs élevés, mais d‘un simple muret bordé de plantations d’arbres contrôlées et régulières, ici des pins et des cyprès, un motif courant dans la peinture florentine du Quattrocento5. Le jardin s'ouvre, au niveau de la main de l'Ange, sur un paysage fluvial. Daniel Arasse note que c’est la première fois qu’un port est peint dans une Annonciation6. Il faut sans doute y voir une illustration de la symbolique mariale : Marie, qui conduit ceux qui se sont égarés au port du salut éternel.Le pré fleuri est une allusion à la ville de Nazareth. Saint Jérôme avait donné pour étymologie à Nazareth l’hébreu netser signifiant « fleur », saint Bernard l’avait commenté et La Légende dorée de Jacques de Voragine l’avait popularisée7.
L’Ange Gabriel salue la Vierge Marie. Le lys blanc dans sa main gauche est considéré comme un symbole de la pureté de Marie. Entre l’Ange Gabriel et la Vierge, un lutrin, inspiré du sarcophage en porphyre et en marbre de Pierre Ier de Médicis et de son frère Giovanni dans la Vieille Sacristie (Sagresta Vecchia) de l’église San Lorenzo à Florence, par Verrocchio, le maître de Léonard.
La Vierge fait face à l’Ange. Elle est surprise en train de lire la Bible. Son geste de la main gauche peut être interprété comme un signe de trouble (conturbatio) où elle serait « étonnée de l’altière et magnifique salutation de l’Ange »8.
La construction derrière la Vierge avec son intérieur ouvert sur le jardin a pu évoquer la peinture flamande9. Le port peint sur fond de montagnes est un des premiers exemples de la poétique des lointains dans la peinture de Léonard de Vinci. Il s'y attache, selon l'expression d'Ernst Gombrich « à rendre les modifications de la couleur dans la nature à travers l’air et la lumière »10.
L’Annonciation du Louvre
L'Annonciation
Artiste | |
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Date | |
Technique |
détrempe sur bois
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Mouvement | |
Dimensions (H × L) |
16 × 60 cm
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Localisation |
Elle constituait, avec deux autres panneaux, la prédelle d’un retable commandé à Andréa Verrocchio, le maître de Léonard, à la mort de l’évêque de Pistoia, Donato de Medicis. Cela explique sa petite taille, 16 cm × 60 cm.
Donato de Medicis est décédé en 1474. Un document nous apprend que le retable est déjà bien avancé en 1478-1479, et presque achevé en 148512. On peut donc le dater de la fin des années 1470, avant L’Adoration des mages.
Dans la collection Campana, le tableau était attribué à Domenico Ghirlandaio. Le premier catalogue du Louvre l’attribue, lui, à Lorenzo di Credi, qui dirigea l’atelier de Verrocchio lorsque celui-ci partit à Venise pour travailler à la statue du Colleone, puis à sa mort. En 1897, Giovanni Morelli y voit l’œuvre de Léonard de Vinci. Si l’attribution à Lorenzo di Credi reste largement majoritaire, Ottino della Chiesa13, Carlo Pedretti14, et Pietro C. Marani soutiennent toujours l’attribution à Léonard de Vinci.
Le dessin est assurément moins précis que dans L’Annonciation des Offices, la pose de la Vierge diverge : elle est penchée sur la droite. Françoise Viatte a donc suggéré un travail de Lorenzo di Credi « avec une intervention de Léonard dans certaines parties : les mains de la Vierge, les ailes de l’ange, très grandes, très travaillées dans le clair-obscur, dans les draperies des deux figures »15.
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